Le Nord de l'île Bourbon

Saint Denis

Saint Denis est la plus grosse ville de l'île, elle en est son chef-lieu. Intéressante pour son riche passé colonial, nous y avons déambulé avec plaisir, ouvrant grands les yeux sur les belles demeures créoles. La ville avait été choisie comme première ville de l'île par la Compagnie des Indes car la baie plus propice à ses gros navires que celle de Saint Paul. Au cours du XVIIIème, grâce au commerce maritime et à la culture de la canne à sucre, Saint Denis a prospéré et les riches bourgeois s'y sont installés.

Aujourd'hui, les vestiges de cette époque coloniale sont encore bien visibles, notamment dans la rue de Paris et les petites rues alentours.

L'hôtel de la Préfecture fut un entrepôt de café, puis la "loge" de la Compagnie des indes, avant de devenir le siège du gouvernement.

La maison Carrère est une villa de 1820. Office de tourisme aujourd'hui, elle se visite et offre un bel aperçu de l'agencement des demeures créoles du XIXème.

Pour le déjeuner, nous avons pris des samoussas à emporter, que nous avons mangés au Jardin de l'Etat, au bout de la rue de Paris. Ce havre de paix, a servi, au XVIIIème siècle, à l'explorateur, passionné de botanique, Pierre Poivre à y collectionner amoureusement tout ce qu'il rapportait de ses expéditions.

La vanilleraie de Sainte Suzanne

Nous rejoignons les copains, à la vanilleraie de Sainte Suzanne, pour une visite des plus intéressantes sur l'histoire de la vanille Bourbon, la vanille réunionnaise. La vanilleraie se situe à l'entrée du domaine du Grand-Hazier et est installée dans d'anciennes écuries parfaitement restaurées.

Nous y apprenons que la vanille, en provenance du Mexique, a été introduite sur l'île en 1819. En 1841, un très jeune esclave, Edmond Albius, découvrit le processus mannuel de la pollinisation de la fleur. Grace à cette découverte, dont malheureusement le jeune Edmond Albius ne put jouir, l'île devint le premier producteur mondial de vanille à la fin du XIXème.

Saint Gilles

Nous y avons passé peu de temps, si ce n'est pour aller Chez Loulou (LA boulangerie des samoussas) se faire un petit resto avec les copains, y boire un verre et retourner pour la énième fois à la boutique l'Effet Péi... Cette station balnéaire est très fréquentée, elle reste sympa malgré tout et nous avons eu plaisir à y aller.

Sur les hauteurs de Saint Gilles : le musée historique de Villèle

Ce domaine était la propriété de Mme Desbassayns, baronne du café et de la canne à sucre. Domaine qui comptait pas moins de 300 esclaves. Aujourd'hui, la propriété est transformée en musée et s'intéresse à l'histoire ,côté esclave et côté maître, du domaine et de sa sucrerie, dont on peut voir les ruines à côté de la magnifique demeure coloniale du XVIII. Notre guide, Gérard, était fascinant et vivait intensément ce qu'il nous contait !